La veille du 25 novembre, la veille de la journée contre les violences faites aux femmes, la justice envoie un message fort aux victimes de violences conjugales. Il faut dire que le sujet des violences conjugales est abordé par des films, des émissions, des initiatives...le tabou tombe.
Les formations pleuvent.
Ah non...
Erreur.
La justice décide de maintenir Jacqueline Sauvage en prison.
La justice montre aux femmes comme elle peut condamner.
La justice impose son patriarcat.
Quand 90% des plaintes pour viol conjugal sont classées, quand la médiation est imposée, ce qui est contraire à la convention d'Istanbul, comment la justice peut reprocher à cette femme son manque d'action? Que sait elle au final du stress permanent, de la peur, de l'emprise, de cette tour infernale qui fait accepter l'inacceptable ?
Dès le refus de la violence, comment voir autrement un monstre qui a œuvré pendant des années ?
Comment regretter qu'il soit en vie ?
En vie, nous, les victimes, nous savons de quoi ils sont capables. Nous savons que la mort nous attend. Les menaces. Le risque permanent. Nous savons que la violence persistera.
Nous savons aussi que la justice fait preuve de légèreté à leur égard.
Nous savons qu'en vie nous devons nous cacher, vivre dans la peur. Nous savons qu'une femme meurt tous les trois jours en France. La plupart étaient séparées. Certaines ont vu la vie arrachée à leurs enfants.
Quelle honte que de l'accabler quand il y a tant de failles quand les victimes s'échappent. Quand elles déposent plainte.
Quelle honte pour la France.
Quelle honte...
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