Un souffle de bonheur a fait voler le voile qui ternissait ma vie.
Le monstre l’a rattrapé et m’a enfermée dans les ténèbres.
Mes yeux se sont habitués à l’obscurité.
Je me suis engouffrée sur un chemin
Prisonnière du froid, du noir,
Les bras griffés par les ronces d’humiliation,
Les cheveux tirés par les lianes de mots empoisonnés.
La peau lacérée de chantage.
Les pieds coupés par la peur.
Avec un espoir éclairant ma route,
Un espoir vivant en moi.
Celui de lever mon visage vers le bonheur,
De sentir la chaleur sur ma peau,
De revivre.
En pleine tempête,
J’ai confié ma peur, mon désarroi,
Ma solitude.
Aux portes de la mort,
J’ai confié ma raison de vivre, mon espérance.
J’ai laissé ma main crier,
Apaiser mon cœur.
J’ai enfermé ces instants pour alléger mon fardeau.
Ces instants où les sentiments ont bouleversé ma vie.
Instants sous les coups de mots, de chantage, de pression, de peur, de violence.
J’ai enlevé une à une les épines invisibles qui ont lacéré mon âme
Pour rester en vie.
Pansée à l’abri du monstre, les brèches colmatées,
Je revenais affronter mon passé,
Prisonnière des liens qui m’unissaient au monstre,
Prisonnière du Prince Charmant qu’il savait être.
Un jour ma survie s’est échappée par une fente.
Mon corps s’est effondré,
Ma protection s’est dissipée.
La mort s’est présentée.
Hébétée, perdue, épuisée,
Sous la protection de couvertures bienveillantes,
Je me suis effondrée.
Et les larmes ont ruisselé chaque jour pendant des semaines, des mois…
Ce sont ces instants, ces cauchemars, ces émotions, que je vous livre.
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