Quelque chose me dit que tu voulais rester

Ce verre pris dans le quartier du bureau,
C'est notre micro soirée, notre nuage rose.
Nos jambes se frôlent et vibrent de concerto,
Comme jamais, l'atmosphère respire l'osmose.

Mes sens me disent que tu voulais rester,
Que ma main froide dans ta main chaude comptait,
Que ton regard dans le mien s'animait.
Mes sens me disent que tu voulais rester.

Quel bonheur que cette virée en moto,
Surprise que ce rapprochement tu oses,
Ce moment contre toi j'en suis accroc,
Ta main sur ma jambe, comme dans une bulle close.

Mes sens me disent que tu voulais rester,
Que ma main froide dans ta main chaude comptait,
Que ton regard dans le mien s'animait.
Mes sens me disent que tu voulais rester.

Nos yeux s'accrochent au milieu du chaos,
Mon cœur se serre dès que tu me déposes,
Tu te retiens à cause de cet anneau,
Et à l'intérieur de moi tout explose.

Mes sens me disent que tu voulais rester,
Que ma main froide dans ta main chaude comptait,
Que ton regard s'animait.
Mes sens me disent que tu voulais rester.

Mon étreinte loin des soucis conjugaux,
De tes soirées sans doute parfois moroses,
Va t'elle bousculer tes faux idéaux ?
Va t'elle enfin faire évoluer les choses?

Mes sens me disent que tu voulais rester,
Que ma main froide dans ta main chaude comptait,
Que ton regard dans le mien s'animait.
Mon cœur me dit que tu voulais rester. 

Résilience

Les mots qui tombent.
Retrouver la salle froide.
Se séparer d'un bout de soi.
Perdre la possibilité
De donner la vie.
Refuser de perdre,
Ce qui a porté la vie.
Abdiquer.

Automne

Les gouttes du chemin s'illuminent
Sous le rayon lumineux qui perce
La couverture noire et épaisse
Parsemée de bleus sombres.

Un arbre impose des ombres inquiétantes.
Ses feuilles s'envolent dans un souffle de vent
Et s'alignent dans le rayon de soleil
Pour former une guirlande d'or
Qui s'évanouit dans un tapis jaune.

La magie de l'automne opère.